La proximité de l’aéroport du Bourget n’en est sûrement pas une explication pertinente, mais la mobilisation pour empêcher la privatisation d’Aéroports de Paris fut bien l’un des principaux leitmotivs de l’édition 2019 de la Fête de l’Humanité. Elle a nourri des dizaines de milliers de dialogues dans toutes les allées, au stand des parlementaires communistes, à celui du Conseil national, dans tous les endroits où les militant·e·s se sont organisé·e·s pour solliciter, débattre, inviter à voter sur les ordinateurs mis à disposition à plusieurs endroits de la Fête.
Beaucoup n’avaient évidemment pas attendu la Fête pour voter. D’autres s’informaient, demandaient des précisions, souhaitaient l’échange pour croiser les arguments les plus à même de convaincre autour d’eux… Avec visiblement une motivation qui prend corps : mettre un coup d’arrêt au bradage des biens publics et mettre enfin Macron en échec !
Celles et ceux qui n’avaient pas encore voté n’avaient pas besoin de beaucoup d’arguments pour se précipiter vers les ordinateurs, certains nous disant même : « je tenais à le faire à la Fête ! »
Ce sont ainsi 10 000 votes qui ont été récoltés en 3 jours, mais, au-delà du chiffre, ce sont autant de personnes susceptibles de rayonner autour d’elles, qui ont pris conscience que l’objectif de 4,7 millions, aussi élevé qu’il puisse paraître, n’en est pas moins atteignable. Des milliers de personnes qui n’entendent plus se faire voler leur parole et exigent un grand débat public sur ADP, comme sur l’ensemble des services publics.
Car l’essentiel est là : la Fête de l’Humanité a bel et bien constitué un tremplin pour relancer, donner de la visibilité et de la crédibilité à l’objectif du million de signatures pour le référendum ADP.
À partir de ce seuil, à portée de main, tout deviendra possible. C’est aussi ce que semblait dire aux dizaines de milliers de participant·e·s les avions qui survolaient la Fête au départ, ou à l’arrivée, du Bourget ou de Roissy-Charles-de-Gaulle tout proches !
Pierre Laurent