Municipales mars 2020 : un enjeu local de portée nationale

Les communistes ont décidé de mettre au cœur des élections municipales l’enjeu démocratique, devenu majeur pour notre pays, que constitue la survie des communes et de la vie démocratique municipale. Avec une grande ambition de participation citoyenne lors de la préparation de ces élections comme tout au long du mandat. Nous appelons au rassemblement de toutes et tous pour battre la droite et l’extrême droite et à l’engagement de millions d’hommes et de femmes que nous voulons mobiliser sur les enjeux locaux liés aux grandes questions politiques qui traversent le pays. L’égalité des territoires, la démocratie citoyenne, le droit au logement et à la mobilité, l’amélioration du pouvoir d’achat, une fiscalité juste, le développement des services publics locaux de la petite enfance, de la santé, des loisirs, de l’éducation, du sport…

Rendre concrètes nos propositions

Sur la base de projets concrets, nous voulons rassembler nos concitoyen·ne·s pour mieux vivre dans tous les territoires. Nous voulons rendre concrètes les propositions des communistes, nos maires, nos élu·e·s dans des milliers de villages ou de grandes villes. Nous voulons mettre en œuvre pour plusieurs millions de nos concitoyen·ne·s, la solidarité, la démocratie participative, la lutte contre l’injustice sociale, contre les discriminations. Déjà les actions sur le terrain de nos élu·e·s en lien avec les militant·e·s communistes et de nombreux citoyen·ne·s sont à saluer et à poursuivre. Dans un contexte de mobilisations sociales pour le pouvoir d’achat, pour les mobilités, la santé ou les retraites, ne nous trompons pas, les élections municipales auront pour le gouvernement une dimension nationale.

Maintenir les mairies dirigées par un·e communiste, conserver nos élu·e·s dans des majorités ou dans l’opposition, reconquérir des villes doit être notre objectif commun dans les 6 mois qui viennent, tout en participant à des mobilisations sociales. Face aux objectifs du pouvoir et du capital de privatisation et de démantèlement des services publics, les communistes doivent investir en grand ces élections municipales. Il faut s’y mettre sans attendre et sans sous-estimer la portée politique de ce scrutin.

Les populations de la majorité des communes sont en état d’urgence économique, social, éducatif, sanitaire, écologique et culturel. Le pouvoir d’achat baisse du fait des bas salaires, du faible niveau des retraites, alors que les prix de l’énergie, de l’alimentation saine, des assurances, des logements s’envolent. Les déserts médicaux à la ville comme à la campagne s’étendent. Il devient de plus en plus difficile et coûteux de se déplacer. Alors que la jeunesse est de plus en plus diplômée, elle connait un chômage de masse persistant, avec des discriminations y compris territoriales fortes.

Un acte démocratique fort

Dans le même temps, la pression sur la dépense publique des communes et sur leurs ressources se fait maximum, entravant fortement leur capacité à répondre aux besoins. Leur projet est clair : tuer la commune. Le lieu où s’exprime avec force le mouvement associatif, où des centaines de milliers de nos concitoyens font l’expérience de la politique. Ils veulent déconnecter les citoyen·ne·s des lieux de décisions en appauvrissant l’échelon municipal au profit de grosses intercommunalités, voire de métropoles. Le fait métropolitain est incontournable, il faut l’affronter, mais dans le cadre de coopérations choisies, d’une urbanisation maitrisée, de la coopération entre territoires et pas de la concurrence entre les territoires ou les habitant·e·s.

Nous sommes devant un effet ciseaux : d’un côté l’aggravation de la situation économique des gens, des transitions démographiques et écologiques qui appellent plus de dépenses sociales et plus de services publics et, dans le même temps, des recettes fiscales communales en fort recul, des pertes de compétences et le désengagement de l’Etat.

Administrer librement la commune, encourager l’intervention populaire, rendre compte de son mandat, agir contre l’austérité et pour la solidarité, avec comme priorité la démocratie, les services publics, l’écologie liée indissociablement au social : toutes ces ambitions locales des communistes rencontrent avec force nos combats nationaux.

Les communistes apportent la force du bilan social, écologique et culturel de plus de six cents maires et de leurs milliers d’élu·e·s communaux. Nous voulons les réélire et en élire de nouveau dans toutes les communes. Nous voulons gagner face à Macron et Le Pen. Nous voulons faire des municipales un acte démocratique fort qui fracture le duopole LREM/RN et qui redonne espoir au peuple de France.

Pierre Lacaze, membre du CEN, responsable national aux élections

Yann Le Pollotec, membre du CN, secteur Élections

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