Macron et son gouvernement tentent de détourner la colère populaire avec le « grand débat national ». Le PCF agit pour déjouer cette manipulation et favoriser les échanges citoyens avec les Cahiers de l’espoir. Les 10 principales propositions qui en émaneront seront remises au président et au gouvernement le 16 mars. Rassemblons-nous massivement ce jour-là pour les leur porter. Inscrivez-vous ici à l’événement
Confronté à une crise sociale et politique sans précédent depuis longtemps, le Président de la République et son gouvernement tentent de détourner la colère populaire avec l’organisation du « grand débat national ». Tous les sondages en font foi : les Français ne sont pas dupes. Si nombre d’entre eux en profitent pour prendre la parole, ils comprennent aussi que l’opération gouvernementale consiste à redonner la main au monarque élyséen, à diviser le pays, à rassembler l’électorat de droite contre une révolte sociale qui se poursuit, à préparer ce faisant les élections européennes du printemps prochain.
Au-delà du Macron-show quasi-hebdomadaire, relayé jusqu’à la nausée par les chaînes d’information en continu, le pouvoir espère de toute évidence escamoter les attentes qui montent majoritairement de la société. Quelques décrets, des projets de loi, voire un référendum, telles sont les réponses qui se cherchent en haut lieu.
Pourtant, chacun peut en faire d’ores et déjà le constat, sur les cahiers de doléances ouverts dans les mairies, lors des rencontres publiques, sur le site officiel du « grand débat », notre peuple dit ce qu’il veut voir changer, dans sa vie de tous les jours, dans les politiques publiques, dans la conception même de la démocratie. Hausse des salaires et des retraites, redistribution des richesses, mise en cause du coût du capital pour notre société, justice climatique et transition écologique, égalité des territoires, défense des libertés, nouvelle République démocratique et sociale, ouverture de nouveaux pouvoirs d’intervention des salariés à l’entreprise, refus des diktats austéritaires européens : ils ne sont pas décidés à s’en laisser compter par des gouvernants aussi sourds à leurs demandes que prompts à satisfaire celles de la finance. Depuis des semaines, les communistes agissent pour déjouer les grandes manœuvres présidentielles, subvertir le « grand débat » en le débordant pour favoriser les échanges citoyens. Avec l’Humanité, ils ont appelé à élaborer au plus près des populations des « cahiers d’espoir », où chacun et chacune peut faire état de ses revendications et avancer les solutions qui lui paraissent correspondre aux besoins les plus urgents du pays.
C’est ce mouvement qui va trouver un premier aboutissement le samedi 16 mars. À ce moment, Emmanuel Macron prétend clore le « grand débat national » et en tirer ses propres conclusions. Ce sera pour nous, à partir des grandes exigences populaires ayant marqué les derniers mois, et sur la base de ce qui aura été réellement porté dans les échanges auxquels nous aurons participé, l’occasion de rendre publiques dix propositions pour la France. Dix propositions visant à empêcher que le débat citoyen ne soit étouffé, et à permettre qu’il puisse au contraire commencer à tracer le chemin d’une alternative de rupture avec les logiques destructrices du libéral-capitalisme.
À Paris, en appui à la délégation qui se rendra auprès du président de la République ou du Premier ministre, un grand rassemblement sera organisé le 16 mars à 10h, place Chassaigne-Goyon, Paris 8eme. Des hommes et des femmes s’exprimeront, ils diront à partir de leurs propres expériences ce qui doit enfin changer. Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, présentera nos dix propositions, et Ian Brossat montrera l’importance des enjeux européens pour le mouvement social qui s’est levé avec les « gilets jaunes » comme avec les innombrables luttes qui se déroulent pour l’emploi, le pouvoir d’achat, les services publics, un nouveau modèle de développement écologiquement soutenable, une justice au service du plus grand nombre, etc. Cette initiative devient donc, dès à présent, le grand rendez-vous militant et populaire qu’ont à préparer les fédérations d’Île-de-France et celles qui sont les plus proches.
Dès le lendemain de ce 16 mars, il reviendra à tous et toutes les communistes, à leurs sections et fédérations, d’organiser partout des conférences de presse pour faire connaître les dix propositions, les relayer auprès de nos concitoyens, multiplier les débats destinés à discuter de la sortie de crise qu’attend le peuple français. Les communistes sont à l’initiative pour être toujours mieux au service des travailleurs et du peuple.
Christian Picquet, membre du Comité exécutif national.